dimanche

Des poisons et de leurs effets

Tout mon corps palpite sous l’effet des poisons versés à ras bord.


Pour tour à tour séduire, supporter puis se passer des femmes, il vaut mieux que le tonneau soit plein.


Il est trop connu que l’alcool ouvre les portes à toutes les folies. Combien de ces jeunes gens auraient ils vu le jour sans la bestiale ivresse de leurs parents.


Tu veux oublier ? Bois une rafale !


Nuages : fumées humides.


La tristesse vient de nulle part ou peut être du temps. Qui semble parfois si long, même à Piopolis. Où il ne fait pas bon être triste.


« J’ai avalé un rapace vivant pour mon petit déjeuner », se vantait Ariel, la gueule encore pleine de plumes.


Depuis que je ne bois plus, mes glandes secrètent des sucs qui non seulement ne me font rien oublier, mais semblent me détruire encore plus sûrement.


Brisé par les illusions des autres.


Un délire aux lèvres tachées de vin.


« Je suis le dernier opposant au grand maître ! » , me dit Ariel en avalant une nouvelle poignée de propodil.


Cette journée fût si affreuse qu’elle aurait mérité les drogues dont je me suis passé.


« Tu t’es vu quand t’as pas bu ? »


Oui, mais le politiquement correct donne le cancer.


J’ai connu un type à qui on avait changé le foie deux fois. Il n’a pas supporté, il est mort dans d’atroces souffrances.


Alcool, tabac, propodil… petits suicides indispensables pour se sentir à l’aise dans l’air pollué de Piopolis.


Tel une femme j’ai besoin de me remplir.


Cet homme à l’air sympathique uniquement quand il baille. Il doit l’être aussi quand il dort…


Sauf s’il ronfle.


Etre mis au monde pour aussitôt s’immerger dans l’acide.