mercredi

Des passions funestes (deuxième partie)


Entendez les geindre au malheur rassurant des autres, bêler avec les loups déguisés en agneaux.


Je songe en marchant dans Piopolis que c’est la morale sexuelle des familles qui a permis aux architectes d’inventer puis de faire dresser tous ces beaux murs. Derrière lesquelles, aujourd’hui, se tapissent et copulent, les plagistes.


« Plaisir : déchirer les familles. L’ombre du père se lamentant au dessus du grabat où je baise sa fille. Et la fille qui jouit sous l’aphrodisiaque de l’infamie ». Ainsi aurait pu philosopher cette grande brute de Marec… S’il avait un tant soit peu pris connaissance des écrits d’Alibert.


Je monte sur mes grands chevaux malades.


Hier on pêchait contre le salut à l’indignation des prêtres . Aujourd’hui, on pêche contre la santé au grand écoeurement des médecins.


Je me pose de sérieuses questions en ce qui concerne la qualité de la vie.


La femme qui m’aura, la femme qui m’aura
N’aura pas toutes ses aises.
Elle en aura des coups de pieds dans la gueule.
Elle en aura autant qu’elle en voudra.
(Refrain populaire)


La maîtresse adorée qui t’as laissé choir humilié et perclus n’est qu’un jouet parmi d’autres dans ta forêt à lutin, rêvée dans l’ivresse sans fin que t’offre parfois le vin traître de Piopolis.

De ces cris qui emplissent la cour, on ne sait pas très bien s’ils émanent d’une femme battue ou baisée ou les deux à la fois. Quant à lui, il est quasi silencieux. A peine laisse t’ il échapper ça et là quelques ahanements bucheronesques. Des bruits de coups feutrés peuvent aussi bien provenir de la caresse du poing ou du bâton que des heurts des monts pelviens frénétiquement balancés.


La jalousie nichée partout comme un vilain petit busard.


Oh non ! Ta fusée m’a crevé l’oeil.


Avoir été si malhonnête pour de si maigres gains.


S’être acharné dans le snobisme au point de ne plus pouvoir esquisser le moindre geste.


J’étouffe mes sanglots en insultant mon coeur.


Et les dealers dévalent les coteaux en friche de Piopolis.


...

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'ai bien connu Piopolis et l'ai quitté sur un bruit de rêve. D'espace aussi. M'étant endormi au Clearlangoustan, je n'y entends plus que les chants moussus des crabes. Et désepère de marées, de ressac et tempêtes. Bonne chance aux études ragoutanaises.

2:52 PM  
Anonymous Anonyme said...

Cher Ditic

Parfois, en traduisant "Adieu Piopolis", comme vous j'entends la mer.Ainsi,peut être, les plus lucides habitants d'Ys, de l'Atlantide, de Piopolis perçurent ils l'imminente submersion de leur magnifique et malheureuse cité. Ils ne furent point entendus: jugeant-à tort ou à raison- leurs concitoyens indignes de cette révélation, ils ne se départirent sans doute jamais d'un orgueilleux silence jusqu'à sombrer eux mêmes dans les flots destructeurs- d'aucun dirait purificateurs mais nous ne possédons, pour le moment du moins, que trop peu d'éléments pour abonder en leur sens- dont ils savaient pourtant l'imminence des déchaînements. Le fait que nous ayons retrouvé le manuscrit d'adieu Piopolis dans une poubelle d'un port de l'Atlantique tendrait à nous faire croire que son auteur aurait survécu à la catastrophe. Pour le savoir, il faudrait pouvoir situer avec certitude la position géographique du Ragoustan et de Piopolis en faisant appel à des psycho-archéologues. Or la psycho-archéologie en est à ses premiers balbutiements. C'est cependant à leur écoute que les études ragoustanaises doivent se vouer pendant les siècles à venir pour avancer lentement, besogneusement,sans faiblesse vers la connaissance du Ragoustan et de Piopolis sa capitale, la plus belle ville du monde.

Patrick Chevalier:D.B.E.R de première catégorie.

1:41 PM  
Anonymous Anonyme said...

oui tout cela me parait bien besogneux. Et en tant que professeur de lettre je trouve inadmissible toute ses fautes d'orthographe.

1:36 AM  
Anonymous Anonyme said...

Sans commentaire.

10:53 AM  
Anonymous Anonyme said...

Votre remarque est juste, très chère Nathalie. Le français est une langue exigente et malheureusement tous ses locuteurs ne peuvent se prévaloir de distinctions classiques. Ne pensez vous pas qu'il serait possible d'en interdire l'usage aux plus démunis ? Votre député saura vous écouter, surtout en cette période. Les moins compétents pourraient être orientés vers des langues moins abouties, l'anglais ou l'espagnol. Certes, il est à craindre que la diffusion de la langue d'oil en pâtisse (rares sont en effet ceux qui maîtrise cette langue). Mais la qualité ne vaut-elle pas la quantité ? Le breton moderne n'est-il d'ailleurs autrement plus subtil que même langue vernaculaire au XIXème siècle. Avec vous, je le clame : laissons le français à ceux qui savent le préparer. Je me permets d'ailleurs de relever qu'une langue ne se limite pas à son orthographe. Nathalie, soyez attentive à la syntaxe et à l'équilibre. Sans animosité aucune...

1:21 PM  

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